Cette école de coupe fut fondée à l'initiative de Kato Shinji sensei 9ème dan hanshi, de Yoshihara Daizo sensei,
8ème dan hanshi et de Nakajima Masao sensei, 8ème dan hanshi. Le seitei toho s'inspire du combat au sabre
entre combattants de même niveau technique. La pratique s'effectue sous forme de kata, la coupe se concrétisant
ensuite sur une cible de paille s'abordant comme un adversaire. La coupe de style aragiri destinée à couper
des objets métalique ou shitachi, la coupe de corps morts n'a pas sa place dans le seitei toho battodo.
Le Kata s'appuie, en premier lieu, sur une longue pratique, d'abord à deux sous forme de kihon, puis
seul dans le même esprit. Le seitei toho batto do se divise en quatre niveaux d'étude comprenant chacun
cinq kata. Chacun d'entre eux correspond à une situation de combat particulière telle qu'on peut l'imaginer
en iaido ou kenjitsu. A partir de cette idée, il est impossible de scinder le seitei toho batto do des
autres disciplines complémentaires telles le iaïdo et le kenjitsu qui apportent les connaissances indispensables
à la pratique plus large de l'escrime japonaise traditionnelle. Le but n'est pas prioritairement de trancher.
La coupe doit être la résultante d'un ensemble de facteurs et ne prend son sens que dans la globalité de la technique.
Les trois premiers niveaux, SHODEN, niveau de base, CHUDEN, niveau intermédiaire, OKUDEN, niveau supérieur
se pratiquent seul face à une cible. Seul le dernier kata d'okuden requiert deux adversaires et donc
deux cibles. Le quatrième niveau, KUMITACHI, est la mise en confrontation de deux partenaires sur
une même cible. En conséquence, il demande d'être hautement expérimenté, les sabres passant relativement
près de chacun des pratiquants. Le rythme dans la coupe et le contrôle du sabre sont fondamentaux pour
pouvoir travailler dans un climat de sérénité et de sécurité.
Iaido | 居合道
Historique de Muso Shinden ryu :
A la fin du 16ème siècle un samurai du nom d'Hayashizaki Jinsuke Shigenobu (1549-1621 ?) mit au point des techniques
de dégainé du sabre. Les influences de Hayashizaki Shigenobu et de ses disciples furent extrêmement décisifs
pour le développement ultérieur de cette discipline.
Selon un professeur, Yamada Jirokichi de l'université Shoka et auteur de « La tradition des arts martiaux »,
citée dans « L'histoire du kendo au Japon », Shigenobu est le nom d'une personne née à Sagami (actuellement Kanagawa)
en Tenmon 17, soit 1549.
Selon des récits plus anciens, les techniques de Shigenobu ont porté différents noms : Hayashisaki, Shinmei Muso,
Shin Muso, Shigenobu…Il existe de nombreuses variations dans la biographie de Shigenobu et il est difficile, parmi
tous ces récits, d'établir une certitude. Mais on peut dire qu'ils ont pour point commun de désigner Shigenobu comme
celui qui est à l'origine des différents styles de Iaido ; parmi ceux-ci, on compte Tamiya Heibei Narimasa (style Tamiya),
Katayama Hoki Morinaga Yasu (style Hoki). Le sanctuaire du Iai Hayashisaki se trouve à Murayama, Yamagata ken.
Les maîtres représentatif de cette école (soke) se succédèrent. Au début du 18ème siècle, le septième soke, un
escrimeur réputé nommé Hasegawa Chikara-no-Suke Hidenobu fit particulièrement évoluer l'école, désormais connue
sous le nom de Muso Jikiden Eishin Ryu, toujours en activité de nos jours.
Le neuvième soke étudia plus particulièrement avec Omori Rokuro Saemon Masamitsu de l'école Shinkage ryu. Son
style est plus connu sous le nom de Omori ryu qui comporte de nombreuses techniques à partir de la position seiza.
Par la suite, suite à un schisme après le décés du onzième soke, l'école se divisa en deux branches, Shimomura
ha et Tanimura ha. Le dixième soke de la branche Shimomura ha fut Nakayama Hakudo sensei (1869-1958). Maître
Nakayama Hakudo apprit le style Eishin auprès de Hosokawa Yoshimasa et de Moritomo Tokuni de Tosa. Puis, en y
rajoutant sa propre technique, il créa son propre style qu'il appela Muso Shinden Ryu Batto Jutsu « L'art de
dégainer et de couper à partir d'une révélation divine suite à un rêve » vers les années 1930.
Cette école comporte trois niveaux essentiels tirés de ces maîtres représentatifs, shôden ou Omori ryu, chûden
ou Hasegawa Eishin ryu et okuden.
Okada sensei, quant à lui, a étudié avec Hashimoto Toyo, disciple de Nakayama Hakudo sensei, en plus du kendo,
du jo et du kenjutsu. Pratiquant de haut niveau, génial, il fut l'un des derniers grands maîtres du Japon à
connaître les formes anciennes de iai de densho. Il a su donné à son style une efficacité particulière et peu
commune en ce qui concerne Muso Shinden ryu.
Kenjutsu | 剣術
Le kenjutsu enseigné au dojo dans le cadre de la Fédération Française de Battoto est l'école Kurama ryu. Cette forme
a été enseignée à Bernard Durand sensei par Okada sensei lors des nombreuses années qu'il a passé au Japon.
Fondée par ONO SHOGEN au XVIème siècle, ce ryu de kenjutsu est originaire de la région de Kyoto. Sa richesse et
sa sobriété en font une école de kenjutsu très intéressante et efficace. Ce ryu possède 7 kata, résumant de
très nombreuses situations de combat : Sei to ken, Senden, Empin, Seigan, Henka, Kiso, Suisha. Kurama ryu
kenjutsu est représenté actuellement au Japon par le soke SHIBATA AKIO sensei dont le dojo se nomme Shuseikan
et se trouve à Tokyo.
Kendo | 剣道
Le kendo est la version moderne du kenjutsu (techniques du sabre), ce n'est pas seulement un art martial
mais également un sport de compétition, aujourd'hui largement pratiqué dans le monde.
Le kendo ne se résume toutefois pas à un simple ensemble de techniques et de tactiques du combat au sabre. Il comprend également un volet
spirituel. Le kendo permet à ses pratiquants de développer leur force de caractère et leur détermination. Les combattants, armés d'un
shinai (sabre en bambou) et protégés par une armure s'affrontent réellement en duel.